Une expérimentation innovante de lutte contre des papillons ravageurs (Cryptoblabes gnidiella) dans la vigne par la technique de lâchers de trichogrammes (petites guêpes) a été réalisée ce mercredi 23 août à la cave coopérative de l’Ormarine en présence de Yvon Pellet, Vice-Président délégué à l’économie agricole et à l’aménagement rural et Vincent Gaudy, Vice-Président délégué au logement social et à la politique foncière et conseiller départemental du canton de Pézenas.

Apparue en France il y a 10 ans Cryptoblabes gnidiella, est un papillon ravageur qui poursuit son expansion dans les vignobles méditerranéens et inquiète les viticulteurs héraultais.

Attiré par le sucre issu du miellat secrété par les cochenilles ou par des raisins très mûrs, ce ravageur peut provoquer des pertes de récolte importantes à l’approche des vendanges, en particulier sur les cépages tardifs.

Suite à des attaques dans leur vignoble, 4 caves coopératives (Pomerols, Pinet, Sérignan, VPE Maraussan) et 2 caves particulières (Béziers et Vendres) vont expérimenter une nouvelle technique de biocontrôle pour lutter contre ces insectes ravageurs.

Lutte biologique grâce aux trichogrammes

La technique consiste à positionner des diffuseurs spécifiques (100/ha) dans la vigne, contenant des œufs de trichogrammes vivants prêts à éclore. Ce sont des parasites proches de la guêpe qui pondent leurs œufs dans ceux des papillons ravageurs (ici les Cryptoblabes). Les œufs parasités meurent avant d’avoir pu causer des dégâts dans la vigne. Les 2 poses (ou lâchers) doivent se faire environ 30 jours et 15 jours avant les vendanges en suivant un plan de pose précis. Les diffuseurs sont livrés la veille de chaque pose dans des boîtes réfrigérées et stockés à une température de 10 à 12 °C.

Cryptobables : ravageur menaçant pour les cultures viticoles

Ce papillon ravageur réalise 2 à 3 cycles de reproduction par an. Cela débute au printemps avec l’émergence des adultes. Les vols et les accouplements ont lieu la nuit. La femelle dépose plus d’une centaine d’œufs et les premières larves sont visibles dès juin. Cryptoblabes s’attaque uniquement aux organes fructifères, et les dégâts constatés jusqu’à présent, sont majoritairement sur des raisins à maturité avancée. En cas de forte pression, les impacts quantitatifs peuvent être importants.