Les Fonds européens ont permis de cofinancer la restauration et la valorisation écotouristique d’un bâtiment protégé, à fort intérêt architectural, chargé d’histoire et propriété du Conservatoire du Littoral. Situé au cœur de l’Île de Ste Lucie, il dispose d’un accès fluvial direct, depuis le centre de Narbonne et Port-la-Nouvelle, par le Canal de la Robine (site classé et patrimoine mondial UNESCO). Il constitue un élément marquant de l’histoire et des paysages du système lagunaire narbonnais. Construit au XVIIème siècle, le domaine de Sainte-Lucie a abrité au fil du temps un couvent, une exploitation agricole puis un relais de chasse. Sa restauration permet ainsi aux visiteurs de découvrir ce patrimoine architectural exceptionnel au cœur du parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée. Ce domaine a abrité un ancien couvent propriété des archevêques de Narbonne puis une exploitation agricole et enfin un relais de chasse. Il est composé de 5 bâtiments d’une surface totale au sol de 1730 m² qui forment une rue qui débouche, devant la maison de maître sur un jardin d’agrément composé d’une fontaine captée, d’un bassin, d’une tonnelle… Il est situé au sein de la Réserve naturelle régionale du même nom, créée en 2009 par la Région sur les terrains du Conservatoire du littoral, d’une superficie de 825 ha constitués de la plage de la Vieille Nouvelle, des anciens salins et de l’île Sainte-Lucie. Elle présente un patrimoine naturel exceptionnel avec une mosaïque de milieux et de paysages extrêmement variés. Elle est gérée par le Parc Naturel Régional de la Narbonnaise en Méditerranée et la Commune de Port-La-Nouvelle avec le soutien de la Région Occitanie et du Département de l’Aude. Des aménagements écoresponsables Jusqu’à sa restauration, l’état du Domaine ne permettait pas l’accueil du public dans de bonnes conditions dans ce lieu unique témoin majeur des activités humaines sur l’île, ni la découverte de ce patrimoine exceptionnel alors que l’île elle-même accueille près de 40 000 visiteurs chaque année. S’agissant d’une propriété du Conservatoire du littoral à forte valeur patrimoniale, le programme de restauration s’est inscrit dans une exigence qualitative en matière architecturale (insertion dans le site, respect de l’esprit des lieux et du caractère patrimonial, matériaux traditionnels et de provenance locale…). Les aménagements ont été réalisés dans un esprit « d’éco-responsabilité » et respectueux de l’environnement. La 1ère tranche de restauration cofinancée par l’Union européenne a permis de restaurer l’ensemble patrimonial bâti de 1900 m² en vue d’aménagements ultérieurs, de reconstituer les murs d’enclos et les ferronneries patrimoniales, et de reconstruire et moderniser l’installation d’alimentation électrique au moyen d’énergie solaire photovoltaïque. Parallèlement, une étude de faisabilité a été conduite en vue de définir un projet de valorisation écotouristique du domaine une fois restauré qui fera l’objet d’une deuxième tranche de l’opération. Ce projet s’inscrit dans la stratégie écotouristique du parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée et du Grand Narbonne ainsi que dans la démarche Bâtiments Durables Méditerranéens, avec un objectif d’exemplarité en matière de restauration de patrimoine bâti.