Lors de l'IntercoTOUR Occitanie, Olivier AURADOU revenait sur la création d'Occitanie Data en association de préfiguration, qui sera bientôt transformée en un G.I.P. qui portera le nom d'EKITIA. A la base de la création de cette structure un constat : " L'économie de la donnée était pleine de promesses, mais pour pouvoir les réaliser, il fallait lever des freins ". Or les freins principaux tournent autour de la question de confiance : Comment se faire confiance pour partager de la donnée, y donner accès ? ... Comment, en tant qu'usager, avoir confiance dans les services innovants ? Autant de questions d'éthique autour des usages, mais aussi des modèles économiques pour qu'ils soient équitables... En passant d'association de préfiguration à un G.I.P, d'Occitanie Data à EKITIA, la structure prend une dimension d'envergure nationale. L'éthique, la confiance sont des enjeux centraux : problématiques de données personnelles, mais au delà l'impact environnemental, biais dans les données, inclusion des citoyens... sont les enjeux adressés. "Sans confiance on n'arrivera à rien . Il y a un gros problème de confiance aujourd'hui, on peut même parler de défiance. Si on ne fait pas un effort "d'éthique by design" c-a-d d'avoir des la conception du projet, un approche éthique, le projet est voué à l'échec " Ekitia (Occitanie data) est en capacité de faire une analyse de recommandation éthique de cas d'usages au début du projet et si besoin, de construire une charte éthique spécifique pour un projet, basée sur une méthode éprouvée avec le professeur Brassard, responsable de la méthode de coconstruction de la déclaration de Montréal pour l'intelligence artificielle responsable. La charte éthique sur l’usage de la donnée à été construite en s'appuyant sur cette méthode. Plusieurs ateliers avaient été prévus avec des citoyens pour faire de la coconstruction avec des scénarios de design fiction, des scénarios de prospective permettant de se mettre en situation sur des usages de la vie courante, ateliers aujourd'hui empêchés par les divers confinements successifs, mais qui seront relancés. Car pour qu'un service soit perçu comme une aide, tant pour le citoyen que l'agent autour de la mobilité, de l'emploi, de la formation... la question de la confiance est à travailler sur les différentes strates et étapes. L'éthique et la confiance progressent néanmoins énormément depuis quelques années avec plusieurs lois, règlements et projets de règlements et cette approche est, aussi, une manière de se différencier des GAFAM pour proposer d'autres voies.