Yohan Rousseau, fondateur de Tesseract : « Construire un groupe cohérent pour avoir plus d’impact »
À seulement 25 ans, Yohan Rousseau se lance dans l’entrepreneuriat en 2017 avec 1 € en poche, l’ambition d’accompagner les PME dans leur croissance et un rêve : rendre accessibles aux petites structures les outils des grands groupes. Huit ans plus tard, il est à la tête de Tesseract, un groupe structuré, diversifié et en pleine expansion, né du rachat d’Episoft en 2023. Rencontre avec un bâtisseur de ponts entre technologie, stratégie et impact humain.
De l’ingénieur à l’entrepreneur
Diplômé en génie industriel, Yohan Rousseau débute chez Airbus, où il prend conscience de l’écart abyssal entre les outils des grands groupes et les besoins des PME. En 2017, il crée Strategin, une société de développement de logiciels sur mesure, pour répondre à ce besoin avec une double casquette : stratégie d’entreprise et transformation digitale.
« On ne me faisait pas encore confiance sur les sujets stratégiques, mais sur le digital, étrangement, ça passait ! Alors j’ai commencé à faire de la stratégie via le numérique. »
Le succès est au rendez-vous, mais le chemin est semé d’embûches : phases d’hypercroissance ingérables, crises de trésorerie, Covid... À chaque étape, la résilience prime.
Tesseract, une constellation de compétences
Créé officiellement en 2023, Tesseract regroupe aujourd’hui plusieurs entités aux expertises complémentaires : édition de logiciels métiers (Strategin, Episoft), formation (Tesseract University), services IT (Mon prestataire informatique), hébergement, cybersécurité, etc.
« On a structuré un groupe où les entités se répondent, s’entraident, travaillent sur des domaines communs et partagent une vision. »
Cette logique d’écosystème s’étend jusqu’aux locaux, pensés comme des lieux de vie et de collaboration, sans pour autant tomber dans le modèle classique du coworking.
L’humain au cœur de la mission
Derrière la réussite économique, c’est une vision profondément humaine qui anime Yohan Rousseau. Il recrute souvent des personnes en reconversion, qu’il admire pour leur détermination.
« Ces gens ont tout mis sur la table. Ils ne codent pas juste du logiciel, ils comprennent l’utilisateur. Leur regard est unique. »
L’impact ne se limite pas aux équipes internes. Les clients aussi voient leurs entreprises transformées par les solutions de Tesseract, souvent sur des verticales métiers très spécifiques.
Ambitions et perspectives
Pour 2025, le groupe mise sur plusieurs leviers : développement de nouveaux cas d’usage (comme l’optimisation automatisée des frais bancaires avec des réussites allant jusqu'a des 100 aines de millers d'euros pour certains groupes), industrialisation des formations, extension du modèle Tesseract immobilier et montée en puissance des outils no-code, IA et automatisation.
À plus long terme, Yohan Rousseau veut créer des éditeurs spécialisés capables de dominer leurs niches tout en conservant un haut degré de personnalisation.
Une vision portée par la culture geek
Si vous entrez chez Tesseract, vous croiserez les salles « Arrakis », « Pandora » ou « Tatooine ». Un clin d’œil à l’univers de la science-fiction, où chaque œuvre révèle un peu de sa philosophie .
Et quand on demande à Yohan ses préférences en termes d'oeuvre de SciFI, il répond :
« Matrix, parce que ça m’a forgé. Dune, parce que c’est une œuvre d’une profondeur rare. Et Star Wars, parce que ça fait partie de notre imaginaire collectif. »